réduction du congés maternité
Le congé maternité dans le viseur de Nicolas Sarkozy
Hier, 16h01
Nicolas Sarkozy a souhaité, dans un discours prononcé à l'Élysée à l'occasion de la remise des médailles de la famille, "une réflexion sur l'évolution du congé parental", qui doit être "plus court" pour faciliter le retour au travail des mères de famille. Le chef de l'État veut que "le Pôle emploi accompagne vraiment les jeunes mères dans leur retour à l'emploi, et que l'on privilégie l'aménagement des horaires de travail et le temps partiel plutôt que l'arrêt total de l'activité". "S'occuper à temps plein de son enfant, c'est formidable à condition que ce soit un choix", et que les femmes "ne soient pas sanctionnées" quand elles veulent reprendre un travail. Le président de la République a réclamé également que l'on "réfléchisse à un droit spécifique à la formation, pour les parents qui reprennent une activité après s'être consacrés à l'éducation des enfants".
Depuis la mise en place de la PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant), il est possible de s'arrêter de travailler dès le premier enfant pendant six mois et à partir du 2e enfant jusqu'à ses trois ans, tout en étant rémunéré (de 139,53 euros mensuels à 552,11 euros). Mais depuis juillet 2006, justement pour éviter que les mères ne souffrent d'un long arrêt, il est déjà possible de ne s'arrêter qu'un an à partir du troisième enfant, en étant mieux rémunéré (611,59 euros à 759,54 euros).
La polémique sur la durée du congé maternité avait rebondi après que Rachida Dati eut repris son travail seulement cinq jours après avoir accouché de sa fille, en janvier. La socialiste Ségolène Royal s'en était alors pris au chef de l'État, responsable, selon elle, d'avoir exercé une pression sur sa ministre en annonçant les grandes lignes de la réforme devant supprimer la fonction de juge d'instruction alors que celle-ci se trouvait toujours à la clinique.