Bébé nageur

Les bébé nageurs : des séances ludiques sous surveillance

Ne vous attendez pas à ce que votre bébé devienne un champion olympique à l’issue de quelques séances. Les papas adeptes des graines de champions n’ont qu’à lever le pied ! La brasse, le dos crawlé ou le papillon sont bel et bien pour plus tard. Les activités passent bien évidemment par le jeu. L’objectif principal est d’offrir à ces bébés nageurs une nouvelle liberté (dans l’eau) et de leur donner de plus en plus d’autonomie tout en les rassurant avec du matériel de portage comme les incontournables « frites ».

Les activités s’organisent en groupe, en présence des parents bien sûr mais également d’un ou de plusieurs animateurs (maîtres nageurs et parfois kinésithérapeutes). Les bébés plongent à la découverte de l’eau en se développant au niveau moteur mais aussi affectif. La piscine revêt alors des allures de jardin d’enfants avec les échos en prime. Les activités s’articulent autour de 3 grandes thématiques qui jalonnent la progression de votre bébé :

-          La découverte de l’eau

-          Le déplacement (flotter, se déplacer)

-          L’immersion

Vous vous amuserez à essayer de le convaincre de faire des bulles dans l’eau et de jouer gentiment avec l’amie de toutes les femmes enceintes : la poussée d’Archimède… Papas, mamans, il faudra vous mouiller un peu pour que ce petit baigneur prenne confiance en lui. Par des jeux d’imitation, il vous singera et essaiera plus facilement les activités que vous lui proposerez.

Piscine et bébé font-ils bon ménage ?

Allez, il faut se jeter à l’eau. Parlons de la polémique autour des dangers éventuels du chlore pour les bébés. Dans un rapport de 2006 intitulé « Risques de chloration en piscine pour les jeunes : données récentes », le professeur Alfred Bernard, Directeur au Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS) et professeur de toxicologie à l’UCL en Belgique taxe les piscines de négligences en terme d’hygiène et sécurité.

Il dénonce la qualité de l’eau et de l’air en pointant du doigt les dangers du chlore, produit utilisé comme désinfectant. Les émanations de ce produit (appelées trichloramine) accentueraient les risques d’asthme et d’inflammations pulmonaires principalement chez les tout-petits, dont l’appareil respiratoire n’est pas arrivé à maturation. Qu’en est-il exactement ? Devons-nous prendre ces affirmations au pied de la lettre et retirer de toute urgence nos bout’ choux des piscines? Ce n’est pas si évident que cela…

La Fédération des activités Aquatiques d’Eveil et de Loisir (FAEL) s’est empressée de démentir les dires de ce professeur. L’enjeu est tout de même de taille ! Primo, la presse médicale ne fait pas encore écho de ces affirmations, qui d’ailleurs ne sont pas confirmées et validées par les experts. Bien au contraire, les activités aquatiques sont plébiscitées par le corps médical même chez les asthmatiques les plus graves (sauf les cas d’allergies au chlore). Deusio, ce dossier aborde principalement les bassins belges (principalement la Wallonie) qui ne sont pas soumis aux mêmes normes qu’en France. Comparativement aux 0.6mmg/litre définis par les normes françaises, aucunes précisions sur les seuils de trichloramine des piscines belges n’apparaissent au fil des pages. De plus, le professeur A.Bernard précisait que pour les piscines en Flandre, région limitrophe de la France, la situation était bien meilleure. Ce dossier, qui fait l’effet d’une bombe à retardement, a le bénéfice de soulever un problème réel : les dangers du chlore… Pour trancher et conclure sur le sujet, il suffit de bien choisir son établissement. Sachez tout de même qu’aujourd’hui, les nouvelles piscines sont mieux équipées. Elles utilisent des produits désinfectants moins agressifs et possèdent des pièces plus faciles à chauffer et à ventiler.

A l’eau, oui ! Mais avec prudence…

Il faudra attendre les 4 premiers mois de bébé avant que la piscine vous ouvre ses portes. La première chose qui va retenir votre attention : la température de l’eau. Avoisinant les 32°C, elle permet d’éviter que bébé ne lutte contre le froid. Petits, leurs corps ne régulent pas encore sa température. Alors, même si vous avez l’impression d’entrer dans un hammam, ne soyez pas surpris. Prévoyez toujours une grande serviette douillette pour pouvoir le cueillir à la sortie de l’eau et l’envelopper rapidement. Il ne faudrait pas qu’il attrape froid ! Nos petites grenouilles se déshydratent aussi très vite. Prévoir un bib de lait ou d’eau à la sortie n’est pas de trop. Avant les barbotages, les vaccins s’imposent. Les incontournables prennent le nom de  Pentacop et BCG. De même, si votre enfant est sujet à de nombreuses otites, évitez d’y aller en hiver. Les écarts de températures peuvent empirer les choses.

Au fil de l’eau, votre petit bout apprendra à contrôler sa respiration, et prendra goût aux activités physiques. C’est aussi l’occasion de le socialiser… Certaines études menées aux Etats-Unis démontrent le bénéfice social, intellectuel et physique de ces séances. Alors, pourquoi pas vous ?

Source :

http://www.fael.asso.fr/

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